Bonjour, je m’appelle Mélanie, je suis en deuxième année d’éducateur spécialisé à la Haute Ecole de Bruxelles, Defré. Dans le cadre du cours d’éducation aux médias, jai dû créer un site.
Cet article reprend et synthètise le contenu de ce blog qui s’intéresse à l’éducation aux médias des personnes précaires et/ou sans domicile fixe. Les pages au dessous de la photo d’accueil vous guiderons dans l’évolution de ma réflexion.
Tout d’abord, je vais rappeler les définitions de l’éducation aux médias que j’ai utilisées dans mon blog:
En cours d’éducation aux médias nous avons élaboré en petit groupe une définition à l’éducation aux médias, la voici :
» l’éducation est la transmission, un lien de différents savoir-faire, savoir-être et connaissances. Elle s’adresse à tout type de personne, et peut avoir lieu partout.Toute notre vie nous sommes susceptibles d’être éduqué et d’éduquer. L’éducation varie selon les environnements et selon les personnes présentent dans la relation, et peut prendre différentes formes: Formelle lorsque c’est explicite et informelle lorsqu’elle vient de façon imprévisible. L’éducation est primordiale car elle influence les choix de la société. »
Jacques Piette insiste sur l’importance de différencier l’éducation aux médias de l’éducation par les médias. Il définit:
L’éducation par les médias: « renvoient ainsi à une pédagogie du support, où les productions médiatiques sont au service de l’enseignement des matières scolaires. »
L’éducation aux médias: C’est travailler sur les productions elles mêmes, sur leurs origines, la manière dont elles sont construites, diffusées et consommées. C’est s’interroger sur les modalités de réception des messages des différents médias et c’est chercher à comprendre la nature de leurs impacts et de leurs effets en identifiant et en se prononçant sur les idées, les valeurs et les points de vues qu’ils véhiculent.
L’objectif de mon blog sera d’essayer de mettre en place une intervention permettant aux personnes sans abris d’être acteurs ou du moins s’intérroger sur les médias qu’ils consomment.
LE PUBLIC:
J’ai effectué mon stage d’éducateur spécialisé auprès de personnes sans domicile fixe. L’activité principale était de silloner les rues de Bruxelles afin d’aller à la rencontre des SDF pour échanger, et en proposant de venir passer un moment au chauffoir. C’est un lieu ou il est possible de manger, se rechauffer et de rencontrer un professionnel du social pour mettre en place un projet individuel comprenant des aides à court ou long terme.
Lors de mon stage, les principaux médias accessibles aux accueillis étaient le journal hebdomadaire « métro », disponble en deux langues, Français et Neerlandais, et la radio diffusée en permanence au chauffoir. Pour les personnes ne parlant pas ces deux langues et arrivées recemment en Belgique, il m’est souvent arrivé de regarder sur internet les informations de leurs pays. Donc, la plupart des accueillis au chauffoir lisaient le journal quotidiennement et nous avions souvent l’occassion de commenter les actualités autour d’un café.
J’ai pu remarquer qu’ils étaient peu sensibles aux sujets concernant les sdf qui pourtant sont trés fréquents et dramatiques durant la période hivernale.(nombreux morts, peu de places dans les hébergements..). Pour eux, se sont des sujets qu’ils rencontrent toute l’année, c’est leur quotidien de ne pas pouvoir dormir dans un hébergement tous les soirs, ou d’avoir un compagnon qui décède. La vie dans la rue est autant difficile l’hiver que l’été, contrairement à ce que laisse entendre les médias.
Je pense donc que l’un des problèmes rencontrés par les sdf envers l’éducation aux médias est la consommation passive. C’est à dire que dans le cadre de mon stage, peu de sdf se sentent concernés, du moins ils n’ont pas envie de réagir, d’essayer de prendre part au débat public qui les entourent. Serait-il possible que les personnes précaires prennent une place active et dynamique (et donc de leur apprendre à utiliser à bon escient les médias) dans les médias?. Grâce à cela les personnes précaires se sentiraient sûrement plus appréciées à leur juste valeur.
Voici donc concrètement ma problématique: « Pouvons- nous essayer de mettre en oeuvre une intervention, qui d’une part sensibiliserait le grand public (c’est à dire les personnes qui regardent les médias), et d’autre part essayer de rendre actives les personnes précaires dans la création de médias pour contourner les stéréotypes. »
A partir de cela, j’ai pensé créer une intervention:
L’INTERVENTION PROPOSEE :
Je pensais proposer de faire réaliser un reportage vidéo par les personnes fréquentants la Maraude.
Le but étant de faire part de leurs activités journalières, rencontrer les personnes qu’ils les aident et écouter leurs témoignages.
L’objectif final serait de diffuser ce film au sein de la commune lors d’une réunion publique où pourraient participer les habitants du quartier, les politiques locales, les acteurs sociaux et les sdf. Cela permetrait, d’une part de dédramatiser les stéréotypes par rapport aux sdf et de faire prendre conscience des réelles conditions de vie des sdf dans la commune de Saint Josses ten-noode. D’autre part, cette diffusion pourrait permettre de mettre en relief et de comprendre le travail effectué par les travailleurs sociaux. Pour terminer je pense que ce projet serait utile pour faire prendre conscience aux personnes que les médias ne sont pas neutres.Comme le dis Piette: » Le concept de la non-transparence des médias c’est la reconnaissance que les messages des médias ne doivent pas être abordés comme le simple reflet de la réalité, mais qu’ils doivent être envisagés comme des constructions, des représentations de la réalité. »
En sensibilisant, les sdf à l’utilsation d’une caméra, à la sélection d’images, de témoignages et aux conséquences de la diffusion ceux- ci seront aptes à comprendre l’importance de prendre part à des actions les concernant pour éviter les stéréotypes et les dérives possibles.
ANALYSE SELON LES SIX AXES DE L’APPROCHE MEDIATIQUE:
J’ai choisi d’analyser à partir des six axes de J.Piette, un reportage diffusé lors du journal TV, le « 13h » sur France 2. Ce reportage parle des conditions de vies des jeunes sdf.
Les producteurs:
Se sont les journalistes de France 2, qui ont produit se reportage diffusé lors du 13h le 30 novembre 2012. Leur but étant de montrer les conditions de vie à Bordeaux de jeunes SDF. Le reportage est réalisé à partir de différents témoignages de jeunes qui racontent leurs parcours. Il est important de mettre en relief que les journalistes ont selectionné et réalisé un reportage à partir des propos des différents intervenants. Ce reportage est donc une construction à partir des attentes de la chaîne et non pas une série d’images et de témoignages anodins.
Les langages:
Ce sont des discours descriptifs et informatifs car dans un premier temps, on écoute les propros des jeunes sdf ensuite ceux des éducateurs de rues et enfin la journaliste prend la parole pour expliquer les disposififs existants pour les 18-25ans .
A propos du cadrage, un gros plan est fait sur chaque intervenant cela permet de focaliser son attention sur celui ci.
Le langage utilisé est courant car il s’adresse au grand public regardant son poste de télévision pour le 13h de France 2 , une heure de grande fréquentation.
Les représentations:
L’intervention des jeunes sdf rend le reportage subjectif car chaque sdf raconte son parcours de vie et ses expériences. Le public peut éprouver soit un sentiment d »énervement » en pensant que ces jeunes ne font rien pour s’en sortir, soit un sentiment de pitié car il pense aux conditions difficiles . Libre à chacun de se faire son opinion sur les situations exposées.
L’intervention des éducateurs permet au public de comprendre les mécanismes qui entrent en jeux. leurs expériences et leurs analysent rendent une part importante d’objectivité au reportage.
Les interviews des protagonistes permettent de rester au plus près de l’actualité.
Les types de messages:
Ce reportage a pour but de témoigner et d’informer sur la vie de jeunes SDF. C’est un reportage de télé journalier. Nous pouvons appeler ce reportage un « marronnier », c’est-à-dire que ce sont des reportages rediffusés à toutes les saisons quand il y a peu d’actualiité, par exemple la canicule pendant l’été où le nombres de morts dans la rue pendant l’hiver.
Public ciblé:
Ce sont des personnes adultes qui regardent le journal de 13h sur France 2. Ce reportage est au coeur de l’actualité car il a été diffusé pendant l’hiver. Le public est donc forcément interpellé par des personnes qui dorment à la rue pendant l’hiver. Les images et les témoignages sont interpretés de différentes façons selon de nombreux facteurs, par exemple l’experience, l’humeur, les opinions politiques personnelles ou encore la façon de présenter les èvenements.
Les technologies:
Succession d’images et de voix commentant et expliquant les images. Le reportage dure 2:03min. Le but est que le public comprenne facilement . Car le 13h est un journal informatif dédié au grand public donc les messages doivent être clairs et précis.
Bonne lecture!